Hastings est une station balnéaire du Sussex, située au sud-est de l'Angleterre, à moins de cent kilomètres de Douvres et de son port (ferries), à moins de deux heures de voiture de Londres. Elle est baignée par la Manche, une mer pas très connue pour la chaleur de ses eaux et la bienveillance de son climat estival (climat tempéré océanique, doux en été avec des précipitations régulières).
Habiter Hastings, c'est pêcher ?
A Hastings, l'activité humaine liée à la mer la plus ancienne est la pêche. Un pêche toujours active aujourd'hui, quoique peu productive, menée près du trait de côte (crustacés, crabes) , qui perpétue une pratique archaïque : les bateaux sont tirés sur la plage par des tracteurs, les produits de la campagne sont débarqués et les filets réparés à même les galets.
Afin de rappeler aux touristes cette tradition locale un peu dépassée, des cabanes de pécheurs typiques, parfaitement restaurées, jouxtent deux musées de la marine et un aquarium. Le château de la ville, trace de l'époque où Guillaume le conquérant devint roi d'Angleterre (1066), auquel on accède par un funiculaire, surplombe le port. Ce quartier n'est pas sans charme mais paraît peu actif, un peu "mort", englué dans son passé. En somme "muséifié". Le tourisme a recouvert de son vernis l'activité maritime traditionnelle de la cité.
Habiter Hastings, c'est se bronzer ?
Le littoral est surtout aménagé pour le tourisme depuis la fin du XIXe siècle. On sait que les populations européennes les plus aisées avaient l'habitude de prendre des bains de mer froids dès les années 1850-60. De cette époque, il reste un appontement perpendiculaire à la plage, ou Pier, construit en 1872 à l'image de celui de Brighton.
Cette structure a supporté des salles de spectacles et un théâtre. On y a donné des concerts estivaux de variétés, de jazz et de rock. Depuis 2002, malgré le rachat des bâtiments par une chaîne de grands magasins, le Pier est laissé à l'abandon. Ses structures sont si rouillées et si dangereuses qu'elles ne permettent d'accueillir la foule qu'en été. Pourquoi la commune ne prend-elle pas à sa charge la rénovation d'un tel monument historique ?Habiter Hastings, c'est loger près de la mer ?
Habiter, c'est vivre le plus près de l'eau. La ville est coincée entre des falaises escarpées et la mer. Peu de places pour des marinas en béton. Les Anglais entretiennent des maisons à un étage colorées et claires, des immeubles edwardiens occupés jadis par des hôtels, reconvertis aujourd'hui en restaurants et en casinos. Il se dégage de la promenade un charme propre à enchanter les touristes d'un jour et les habitants temporaires venus de l'agglomération londonienne.
Habiter Hastings, c'est faire du commerce ?
Attirant aussi des Français et des Belges venus faire du "shoping", grâce au flux de ferries, Hastings a développé en son centre, à moins de cent mètres de la plage, un quartier piéton et commerçant. Les boutiques se succèdent, une halle moderne dresse sa structure de métal à côté de la vénérable bibliothèque. A 16 h 00, la foule est dense ! Les commerces plus traditionnels (dont les fameux restaurants de "Fish and Chips") ont été relégués dans la partie est de la ville, près d'un port.
