samedi 31 octobre 2009

Ulysse et les sirènes, un extrait de l'Odyssée d'Homère.

Circé la magicienne prévient Ulysse des dangers qu’il doit affronter, en particulier des sirènes.
Les sirènes, filles du dieu-fleuve Achéloos, sont des êtres fabuleux, à la tête et au buste de femme sur un corps d’oiseau. Elles vivent sur des rochers escarpés entre l’île de Capri et la côte italienne. Elles attirent les marins par la douceur de leur voix, qui fait tout oublier et les navires se brisent sur les récifs. Prévenu par Circé, Ulysse leur résiste :

"Et je disais cela à mes compagnons, et, pendant ce temps, la nef bien construite approcha rapidement de l'île des Seirènes [Sirènes], tant le vent favorable nous poussait ; mais il s'apaisa aussitôt, et il fit silence, et un Daimôn [dieu] assoupit les flots. Alors, mes compagnons, se levant, plièrent les voiles et les déposèrent dans la nef creuse ; et, s'étant assis, ils blanchirent l'eau avec leurs avirons polis. Et je coupai, à l'aide de l'airain tranchant, une grande masse ronde de cire, dont je pressai les morceaux dans mes fortes mains ; et la cire s'amollit, car la chaleur du Roi Hèlios était brûlante, et j'employais une grande force. Et je fermai les oreilles de tous mes compagnons. Et, dans la nef, ils me lièrent avec des cordes, par les pieds et les mains, debout contre le mât. Puis, s'asseyant, ils frappèrent de leurs avirons la mer écumeuse.
Et nous approchâmes à la portée de la voix, et la nef rapide, étant proche, fut promptement aperçue par les Seirènes, et elles chantèrent leur chant harmonieux :
- Viens, ô illustre Odysseus, grande gloire des Akhaiens. Arrête ta nef, afin d'écouter notre voix. Aucun homme n'a dépassé notre île sur sa nef noire sans écouter notre douce voix ; puis, il s'éloigne, plein de joie, et sachant de nombreuses choses. Nous savons, en effet, tout ce que les Akhaiens et les Troiens ont subi devant la grande Troiè par la volonté des Dieux, et nous savons aussi tout ce qui arrive sur la terre nourricière.


Elles chantaient ainsi, faisant résonner leur belle voix, et mon coeur voulait les entendre ; et, en remuant les sourcils, je fis signe à mes compagnons de me détacher ; mais ils agitaient plus ardemment les avirons ; et, aussitôt, Périmèdès et Eurylokhos, se levant, me chargèrent de plus de liens.


Après que nous les eûmes dépassées et que nous n'entendîmes plus leur voix et leur chant, mes chers compagnons retirèrent la cire de leurs oreilles et me détachèrent (...)"
La page d’un blog détaillant des livres de littérature de jeunesse inspirés par le célèbre épisode de l’Odyssée.

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