dimanche 10 janvier 2010

Qu'est-ce qu'Habiter la ville ?


A-Habiter la ville, c’est loger dans un quartier et un type de logement particulier, dans le centre (immeubles) ou dans la périphérie de l’agglomération (immeubles ou pavillons).
Le choix du logement et du quartier qui l’environne dépend du revenu que l’on possède, du choix d’une situation proche de son emploi ou des services que propose la ville, d’un espace habitable adapté à ses besoins (plus petit pour un célibataire, plus grand pour une famille) et d’un environnement agréable. Plus le revenu est important, plus le choix du logement et du quartier dans lequel on désire résider sont faciles. Les familles aisées parisiennes peuvent choisir de vivre dans un grand appartement du centre ou dans une résidence pavillonnaire de la banlieue. Moins le revenu est important, moins on a le choix du logement et du quartier. Au Caire, les populations modestes n’ont pas d’autres choix que de vivre dans des quartiers centraux ou périphériques dégradés (bidonvilles) et informels (Manshiet Nasser est situé près d’une voie ferrée), à la fois par manque de richesse et par manque de place. D’ailleurs, habiter une ville, c’est aussi appartenir à un quartier, en porter l'identité. A Paris, vivre dans le centre, en plein XVIe arrondissement est « mieux vu » que vivre, par exemple dans le XXe arrondissement, réputé plus populaire. Dans l’agglomération parisienne, vivre à Neuilly est « mieux vu » que vivre par exemple à Sarcelles, dont les paysages urbains plus monotones et la population plus modeste et cosmopolite peuvent en rebuter plus d'un. Cela ne veut pas dire que les gens qui habitent Sarcelles ou le XXe arrondissement ne soient pas fières d’y vivre, au contraire !

Une rue de Neuilly

Une tour à Sarcelles.

B-Habiter la ville, c’est s’occuper, soit en travaillant, soit en se divertissant, soit en profitant de ses services.

Dans la plupart des pays, la majorité des emplois sont créés dans les villes. Les habitants sont souvent des personnes venant d’ailleurs, qui s’installent pour trouver un emploi en ville. C’est ce qui explique par exemple l’exode rural au Caire (100 000 habitants nouveaux chaque année). Les emplois se situent au centre (services) ou à la périphérie (usines dans l’agglomération parisienne, petits ateliers autour du Caire). Les villes sont des grands lieux de divertissement. A Paris, on peut se divertir au centre (plus de 100 musées, près de 200 théâtres, plus de 130 complexes cinématographiques) ou à la périphérie (Disneyland Paris). Pourtant, les touristes (qui sont des habitants temporaires de la ville) se divertissent plus que les habitants réguliers. Un parisien ne va jamais visiter la Tour Eiffel : il a autre chose à faire dans la journée ! Au Caire, les divertissements coûtent chers. Ils sont d’abord réservés aux touristes. Les villes concentrent un grand nombre de services (écoles, hôpitaux, commerces, administrations) : plus la métropole est importante, plus la quantité et la diversité de ses services sont importants. Mais la plupart d’entre eux sont proches du centre. Les habitants de la périphérie doivent donc se déplacer souvent pour en profiter.

C-Habiter la ville, c’est enfin circuler, de son domicile à son travail ou aux services dont on veut profiter.

Le déplacement est quotidien et compte un aller et un retour. On parle de déplacement ou de migration (si de nombreux habitants se déplacent en même temps dans la même direction) pendulaire. On peut se déplacer dans le centre, sans jamais en sortir. On y privilégie les transports en commun (métro, bus) par rapport aux véhicules individuels. Le conseil municipal de Paris à le désir d’installer comme à Londres un péage à l’entrée de la ville pour les véhicules et les camions, afin de réduire leur nombre. On peut se déplacer dans la périphérie, sans jamais entrer dans le centre. La voiture ou le train jouent ici un rôle important. On peut enfin passer du centre à la périphérie et inversement (voitures par le Périphérique, RER). L’encombrement des véhicules à moteur aux heures de pointe pose le problème de la pollution sonore et atmosphérique, de la perte de temps (les embouteillages). Souvent, les transports en commun sont moins développés dans la périphérie et de nombreux quartiers, trop éloignés d’une gare ferroviaire ou routière, se sentent isolés.

Une station de métro au Caire.

La circulation automobile dans le centre du Caire.

La traction animale est courante dans certains quartiers du Caire.

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